dimanche 9 mai 2021

LA TRIBUNE DES GÉNÉRAUX OU LA VICTOIRE DU « ZEMMOURISME ».

 

LA TRIBUNE DES GÉNÉRAUX OU LA VICTOIRE DU « ZEMMOURISME ».

On peut dater cette doctrine de 1983, l’année où des dizaines de milliers de Maghrébins avaient organisé la « marche des beurs » pour clamer leur amour de la France, leur volonté d’intégration, dans un esprit d’égalité et de fraternité, débarrassé des réminiscences de la colonisation et des tares discriminatoires qui y étaient attachées.

Mais le lobby judéo-sioniste ne l’entendait pas de cette oreille. Bernard-Henri Lévy et ses acolytes lancèrent immédiatement SOS Racisme, une association placée sous la tutelle de l’Union des étudiants juifs de France, pour monopoliser le combat des beurs et s’accaparer des subventions qui auraient dû leur revenir.

L’objectif de ces « sayanim » travaillant aux ordres du Mossad était d’empêcher les Maghrébins qualifiés de s’intégrer dans les rouages importants de la République, d’occuper des fonctions d’influence dans les médias, l’édition, la publicité, la finance, la politique, la culture, afin que la France reste ancrée dans le camp occidental et un allié sûr d’Israël.

Le « Zemmourisme » consistait dès lors à contenir (à l’image du containment contre le bloc communiste) les Maghrébins, à les rendre invisibles, à les harceler pour leur faire prendre conscience qu’ils sont seulement tolérés dans le pays, à ne leur laisser le choix qu’entre la soumission ou la révolte violente, à les pressurer dans le moule de la laïcité, à les humilier en leur imposant d’être représentés par un imam ignare et débile, à imposer à leurs enfants la mémoire de la Shoah au détriment de celle de la Nakba. Et lorsque ces Maghrébins se replient forcément pour se protéger, à les accuser de « séparatisme ». Accusation lancée déjà dès 2002 avec le livre « Territoires perdus de la République » écrit par des « sayanim ».

On doit reconnaître que ceux qui ont lancé cette opération ont grandement réussi. Le « Zemmourisme » s’est imposé dans pas mal de médias et surtout dans une bonne partie de la Droite française. L’establishment franchouillard ne s’est jamais vraiment débarrassé de ses préjugés coloniaux et du traumatisme de la défaite algérienne. Même le gouvernement se sent obligé de prendre le train en marche et de prendre des mesures contre le « séparatisme » musulman, de plus en plus répressives et humiliantes voire illégales comme d’empêcher les mères voilées d’accompagner les sorties scolaires, mesures pudiquement travesties en dispositions pour la défense de la laïcité.

Faut-il s’étonner de l’aveuglement de cette classe politique, qui n’a rien compris à la manœuvre de la clique « zemmourienne » ? Ce n’est pas la première fois qu’elle passe à côté d’une circonstance historique pour le bien de la France. Obsédée par ses rancœurs historiques et la nostalgie d’une ancienne gloire irrattrapable. Elle aurait tout à perdre d’un conflit profond et irréductible avec la très forte minorité musulmane. Tant de talents prêts à travaillés pour le pays, mais qui sont rejetés, dénigrés, humiliés. Mais elle continue à rêver d’une espèce de « purification ethnique » qui la ramènerait à sa grandeur blanche et catho.

Les généraux qui ont publié leur lettre ouverte tombent malheureusement dans le même panneau. Certes la situation du pays est catastrophique à plusieurs égards. Et les motifs de révolte ne manquent pas. Pensons à la perte de souveraineté de la France à laquelle ils auraient dû être plus sensibles. La France a réintégré l’OTAN pour être à la remorque de l’Amérique et faire le sale boulot en Afrique ou au Moyen-Orient pour le compte d’intérêts qui la dépassent. Les généraux auraient pu s’inquiéter du désastre économique qui a ravagé le tissu social, entraînant la fermeture des sites industriels, de centaines de maternités, de dizaines de milliers de lits d’hôpitaux, du réseau ferroviaire et des services publics. Ces galonnés n’ont jamais réagi aussi fortement à la situation matérielle catastrophique de leurs troupes et des matériels militaires. On aurait aimé les entendre sur la gestion erratique et mensongère du covid et son lot de désastres humains.

Mais non, ils s’inquiètent de « racialisme », de « haine entre communautés », de « théories décoloniales », de « hordes de banlieue ». Ils veulent remettre de l’ordre dans cette chienlit sans aucune analyse historique de fond, avec une menace à peine voilée d’une intervention hors du cadre constitutionnel. Peut-être est-ce déjà la mise en œuvre de l’opération « Ronces » annoncée il y a quelque temps par Eric Zemmour et qui suggérait d’appliquer dans les banlieues françaises les méthodes répressives de l’armée d’occupation sioniste. Hasard ou pas, des syndicats de police viennent de demander que « dans le cadre de l’état d’urgence, il faut procéder au BOUCLAGE des 600 territoires perdus de la République, y compris avec le renfort de l’Armée, en contrôlant et en limitant les entrées et sorties de ces zones par des CHECKPOINTS sur le modèle israélien de séparation mis en place avec les territoires palestiniens. »

Il semble que nos généraux veuillent rejouer une nouvelle BATAILLE D’ALGER, à l’échelle de la France. Enfin une bataille qui semble à leur portée. Quelle fut déjà la dernière guerre que l’armée française a remportée sans aide étrangère ? Les généraux oublient que la Bataille d’Alger, si elle fut un succès opérationnel colonial, elle s’est terminée par un flop politique et diplomatique. Mais ces subtilités doivent leur échapper.

Pendant ce temps, ce sont Zemmour et sa clique judéo-sioniste ainsi que le Mossad qui les dirige, qui se frottent les mains qui sur les décombres de la France.

Jacob Cohen

9 mai 2021

 

 

  

vendredi 23 avril 2021

Projet de loi sur le séparatisme en France: L’islamophobie pour servir le sionisme

 

Après l’assassinat de Samurl Paty, l’enseignant qui avait voulu lancer le débat sur la liberté d’expression en s’appuyant sur les caricatures du Prophète Mohamed par Charlie-Hebdo, le gouvernement français a proposé une loi « confortant le respect des principes de la République et de lutte contre le séparatisme », plus connue comme loi sur le séparatisme.

Un premier vote a eu lieu le 16 février à l’Assemblée Nationale. Le projet adopté a été envoyé au Sénat, dominé par la Droite classique, qui a voté le 12 avril un texte plus répressif, visant à interdire le port du voile, ou tout autre signe religieux ostensible, pour les parents accompagnant les sorties scolaires et lors des compétitions sportives nationales, ainsi que le burkini à la piscine. Seront aussi interdits l'exercice du culte dans l'enceinte des établissements publics d'enseignement supérieur, ainsi que le port du voile par les mineures.

Lorsque le texte reviendra à l’Assemblée Nationale, qui a juridiquement le dernier mot, les amendements des sénateurs seront probablement rejetés. Mais la future loi marque un tournant répressif inscrit dans la loi contre les musulmans.

L’accusation de « séparatisme » n’est pas anodine. On reproche aux musulmans, ni plus ni moins, que de vouloir se séparer de la République, de s’affranchir de ses lois, de créer des zones autonomes qui contesteront le pouvoir central préludes à la guerre civile.

C’est un plan ourdi de longue date. Il avait été configuré en 2002 avec la publication d’un ouvrage collectif « Les territoires perdus de la République – antisémitisme, racisme et sexisme en milieu scolaire » sous la direction de Georges Bensoussan et réunissant la fine fleur des islamophobes.

Le titre annonçait la couleur. Dans ces quartiers en sécession, régnaient les pires saloperies que l’humanisme devait réprouver.

Mais il serait intéressant de s’arrêter sur l’auteur. Georges Bensoussan est un historien juif d’origine marocaine. Tous ses engagements historiques et intellectuels vont dans le sens d’une défense inconditionnelle d’Israël et de l’exploitation de la Shoah aux fins de sublimer le sionisme et d’en interdire toute critique. On peut affirmer sans risque qu’il présente toutes les caractéristiques pour en faire un « sayan », c’est-à-dire un juif de la diaspora qui par patriotisme sioniste accepte de collaborer avec le Mossad.

Les « sayanim » français – on peut estimer leur nombre entre 4000 et 5000 en France - ont été mobilisés dès les années 80 pour pourrir la vie des musulmans de France, et les empêcher d’occuper des places stratégiques, notamment dans les médias ou tous autres secteurs porteurs d’influence, afin que le pays reste un bastion de l’Occident allié d’Israël.

Ces collaborateurs du Mossad ont eu l’occasion de mettre en œuvre leur politique en 1983 suite à la « marche des beurs » qui avait mobilisé des dizaines de milliers de jeunes Maghrébins affirmant leur volonté d’intégration sur des bases égalitaires. Bernard-Henri Lévy et d’autres acolytes de même acabit avaient alors lancé SOS Racisme, une organisation à leur dévotion, une quasi-filiale de l’Union des étudiants juifs de France (un nid de sayanim), devenue grâce à leur influence l’interlocutrice privilégiée des médias et des pouvoirs public, pour détourner la jeunesse maghrébine des vrais combats. 

Depuis, au nom d’un sacro-saint principe de la laïcité poussé à l’extrême, jamais appliqué sur les dérives intégristes de certains groupes juifs, l’establishment français et à sa tête le président de la République, qui se rend chaque année au dîner du CRIF pour recevoir ses instructions et les blâmes éventuels, s’acharne à humilier les musulmans et à leur faire sentir qu’ils sont à peine tolérés sur le sol français.

Cette semaine, la ministre Marlène Schiappa a lancé les « états généraux de la laïcité, pour couvrir le harcèlement des musulmans d’un voile progressiste. Pour Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre socialiste, la notion de laïcité est «instrumentalisée par l’extrême droite, par la droite, puis aujourd’hui, par ce gouvernement». Selon elle, les «forces politiques» qui l’instrumentalisent sont de plus en plus nombreuses et donnent l’impression qu’elle n’est «convoquée régulièrement que pour exclure une religion, et en l’occurrence, l’islam».

Les lois sur le voile ou les institutions musulmanes sont inspirées par les influenceurs du lobby judéo-sioniste. Les débats médiatiques sur l’islam ou les musulmans sont dirigés uniquement par des juifs dont les inclinations sionistes sont connues. Ce Lobby a imposé le débile Chalgoumi comme interlocuteur des musulmans de France vis-à-vis des médias et des autorités, laissant dans l’ombre des milliers d’intellectuels qui pourraient donner une image moderne et rationnelle. Les musulmans se font insulter à gogo. Philippe Tesson avait déclaré à la télé : « Ce sont les musulmans qui amènent la merde en France ». Aucune réaction. Imaginez un journaliste disant cela des juifs. Elisabeth Badinter affirme son droit d’être islamophobe. Quant à Charlie-Hebdo, son tournant islamophobe a été lancé par Philippe Val, un intime de BHL, qui avait reçu la direction de France-Inter pour son militantisme sioniste et sa haine de l’islam. La palme revient au magazine Causeur animé par la judéo-sioniste Elisabeth Lévy, et qui a réussi à embarquer une partie de la droite française dans sa croisade islamophobe, prétendument pour défendre l’identité française.

Ce sont ces liens entre une islamophobie croissante et les manipulations par le lobby judéo-sioniste qui semblent échapper à tous, ou en tout cas que personne ne veut relever, même par ceux qui en sont les victimes directes. Le fait d’en parler ouvertement m’a fait passer dans le camp des « complotistes » infréquentables, et j’ai aggravé mon cas en ayant collaboré un temps avec Soral et Dieudonné. C’est dire à quel point les lignes rouges fixées par ce lobby terrorisent le monde.

Et même si on ne déborde pas sur ces aspects controversés, comment expliquer le peu de combativité des Maghrébins de France ? Le rouleau compresseur de l’islamophobie semble irrésistible. Après tout, ils sont déjà quelques millions dont plusieurs dizaines de milliers d’avocats, d’universitaires, d’ingénieurs, de médecins, d’enseignants, etc. Il y a les raisons habituelles : divisions par pays, par régions, par culture, par ethnie, par classes sociales, par croyances, etc. Contrairement à la communauté juive qui est soudée pour l’objectif ultime et dans l’intérêt supérieur.

Mais il y autre chose. Les Maghrébins – j’en suis un et je l’ai vécu dans ma chair et dans mon esprit – n’ont pas réussi à se débarrasser totalement de ce que Albert Memmi avait défini comme le « complexe du colonisé ». Il est vrai aussi que les discriminations de toutes sortes – sans compter les bavures policières – pendant des décennies ne leur ont pas facilité la tâche.

Ce « complexe » fait qu’ils ont intégré, pour résumer, cette double affirmation de Manuel Valls. « Les juifs doivent être fiers de porter la kippa en France » et « les femmes qui portent le voile doivent le faire avec réserve et discrétion ».

Contrairement aux juifs de France qui montrent un esprit revendicatif public et exigeant, les Maghrébins, surtout la classe moyenne intellectuellement intégrée, cherchent à ne pas se faire remarquer, à ne pas trop revendiquer, à ne pas marquer publiquement les attaches communautaires, et surtout, la honte suprême, à ne marquer aucune proximité avec des associations qui lèvent l’étendard de la révolte et de la fierté musulmanes. Je cite en exemple le CCIF et la Ligue de défense judiciaire des musulmans de Karim Achoui. On peut ne pas partager certaines opinions ou attitudes, mais se détourner de ceux qui osent me paraît une marque de faiblesse, voire de lâcheté.

Je vous raconte l’épisode de la « jupe longue ». Quelques filles maghrébines, à défaut de porter le voile à l’école, ont eu l’idée de porter une jupe longue. Elles ont été convoquées par la direction, menacées de mise à pied et d’exclusion en cas de récidive, car la jupe longue, si elle n’est pas interdite par le règlement, constitue un vêtement à connotation religieuse marquée. J’avais alors lancé sur les réseaux sociaux, dans des vidéos et des conférences – il y a 5/6 ans j’étais très actif dans ce domaine et assez suivi – l’idée d’une journée de la jupe longue. Faire une campagne massive et le jour J des milliers d’élèves maghrébines seraient allées à l’école en jupe longue. Qu’auraient fait les directions d’enseignement ? Avec menaces de saisir partout les juridictions administratives françaises et même européennes. On n’exigeait que l’application du droit. Et cela aurait été un message fort envoyé au gouvernement et au CRIF que la soumission des Maghrébins, c’était fini. Malheureusement cette action, à ma connaissance, n’a jamais eu lieu.

Le grand initiateur de la dialectique l’avait spécifié ainsi : Le maître n’existe que par l’esclave. Supprimez l’esclave et vous supprimez le maître.      

lundi 25 janvier 2021

L'HUBRIS SIONISTE

 

L’Hubris sioniste.

 

Définition : Chez les Grecs anciens, tout ce qui, dans la conduite de l'homme, est considéré par les dieux comme démesure, orgueil, et devant appeler leur vengeance Celui qui ne respecte pas la limite fixée par cet ordre premier commet un acte d’Hubris, de démesure. Ce crime est puni par le châtiment de Némésis, divin et irrévocable puisqu’il entraîne l’anéantissement pur et simple de l’individu.

On est tenté de faire un parallèle avec l’évolution du sionisme. Non que cette idéologie soit la première depuis les Grecs anciens à se lancer dans une aventure de cet ordre. On peut évoquer la fin des empires, y compris coloniaux, qui n’avaient pas su adapter leurs ambitions aux réalités nouvelles. Imaginons ce que seraient devenus l’empire japonais s’il n’avait pas attaqué l’Amérique et le Reich hitlérien sans l’invasion de l’URSS.

Le sionisme à ses débuts, je parle de ceux qui sont venus de l’empire russe pour le mettre en pratique, cherchait désespérément une terre pour se réaliser. L’Ouganda et le Birobidjan auraient été un pis-aller. Comme on dit familièrement en sport, les premiers responsables auraient signé les yeux fermés pour le plan de partage onusien de 1947.

Mais la concrétisation de leur projet n’allait pas les amener à baisser les bras. Bien au contraire. Les décennies de luttes dont des actions terroristes spectaculaires contre les Anglais, et l’environnement arabe hostile, les pousseront à toutes les aventures militaires, dont la série de représailles dévastatrices contre les Palestiniens et l’agression tripartite contre l’Egypte en 1956.

La guerre de 1967 va marquer un tournant dans leur perception. Guerre minutieusement préparée et victoire éclatante, que la propagande avait rendue légitime car empêchant un « nouvel holocauste ».

Que faire de cette victoire ? Ben Gourion, qui n’étant plus au pouvoir avait certainement une vision plus politique et historique, avait suggéré d’échanger tous les territoires conquis sauf les lieux saints juifs de Jérusalem contre une paix véritable. Ce qui aurait pu se faire avec les garanties de la communauté internationale. Et le rêve sioniste originel se serait réalisé.

Mais c’était sans compter avec l’ivresse de la victoire. Israël avait multiplié par 5 ou 6 sa superficie. Le monde arabe était sonné. L’Occident était sous le charme. Les Israéliens pavoisaient, se croyaient désormais invincibles. Leurs généraux étaient devenus des demi-dieux. On ne cessait pas de fêter les glorieux soldats. De nouvelles pages musicales et littéraires ancraient dans l’inconscient collectif les prises de Jérusalem, du Golan, du Sinaï, de Charm El Cheikh, des villes bibliques de Cisjordanie.

Comment renoncer à tout cela ? Et surtout, pour signer une paix avec qui ? On s’engage dans une vraie paix – « la paix des braves » comme s’était illusionné bien naïvement Yasser Arafat en 1993 – avec un adversaire que l’on respecte, avec lequel on pense entrer dans une collaboration positive, et en qui on a une certaine dose de confiance.

Mais les Arabes ! Je suis toujours surpris par la méconnaissance de certaines élites arabes sur les sentiments que leur portent les sionistes. Le mépris serait un mot très faible. Je vous invite à retrouver les déclarations du Rav Ovadia Yossef, la plus haute autorité spirituelle du monde séfarade en Israël. On connaît les discriminations qu’avaient subies les juifs venant des pays arabes. On les traitait d’ « arabes », la plus grand insulte dans la bouche d’un sioniste historique.

Certes, les sionistes sont prêts à signer la paix avec les Arabes, mais une paix qui ne leur demanderait aucune concession, aucune reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien, aucune réserve sur les territoires conquis en 1967. Une paix de vainqueur qui impose ses conditions. Une « pax israelana » comme elle s’est réalisée récemment. Une paix qui n’entraîne pas la fixation du régime sioniste dans des frontières rigides et définitives, laissant ouvertes des possibilités d’extension.

Ces paix séparées ne feront que  les renforcer dans leur intransigeance, et dans leur conviction, bien ancrée dans l’écrasante majorité des Israéliens juifs, que «  décidément les Arabes ne comprennent que le langage de la force ».

Ainsi l’Hubris sioniste s’entretient et se renforce de cette dynamique, renvoyant toute solution politique juste et raisonnable aux calendes. Ils attendent la reddition, en particulier celle des Palestiniens qui devront se contenter d’un bantoustan sous contrôle israélien.

Israël se sent invincible, au sommet de sa puissance. Il contrôle quasiment l’Amérique, l’Europe ose à peine broncher, l’Inde la Chine et la Russie le traitent avec respect. Ses services secrets font trembler le monde, même leurs alliés. Le Mossad a probablement participé à l’assassinat de Kennedy pour lui faire payer son opposition à l’armement nucléaire israélien, comme il a tiré les ficelles des « attentats » du 11 septembre. L’affaire Epstein à elle seule lui permet de contrôler et de faire chanter toutes sortes de personnalités grâce à des milliers de vidéos compromettantes.

Cependant, contrairement à la plupart des régimes qui se sont laissé emporter sans réserve par leur ivresse dominatrice, le régime sioniste a conservé, de sa grande époque socialiste et libérale, une liberté étonnante d’analyse et de contestation. Citons pour mémoire le documentaire avec six anciens patrons des services secrets affirmant que la poursuite de l’occupation et de la colonisation signeront la fin du projet sioniste. Ou le numéro 2 de Tsahal Yair Golan déclarant que l’atmosphère du pays, avec les ratonnades en Cisjordanie et surtout après l’adoption de la loi sur la nation du peuple juif qui légalise certaines formes de racisme, lui rappelait le début de l’Allemagne des années 30.

Mais rien n’y fait. On ne veut pas entendre ces Cassandre. Le pays fonce comme un train fou vers son destin d’empire régional indestructible, gangrené de plus en plus par un messianisme mystique qui rêve de reconstruire le troisième Temple sur les « ruines » de la Mosquée Al-Aqsa. La tendance fondamentale de la société le mène inexorablement vers cette issue, quand bien même il ferait mine de résister.

Un fait récent illustre ce délire de puissance et d’invulnérabilité. Israël a décidé de faire vacciner sa population, au-delà de 16 ans jusqu’à présent, même les femmes enceintes, avec les vaccins à ARN, dont on sait peu de choses et qui commencent à produire des effets négatifs à travers le monde. Mais rien ne les arrêtera, malgré l’étendue de nouvelles contaminations, de variants étrangers et locaux et de décès en surnombre. C’est comme un défi que le régime sioniste lance à la face du monde. La justice immanente viendrait-elle par ce biais inattendu?    
    
L’homme n’apprend rien de l’Histoire. On finira avec cette illustration qui nous vient des Romains.

À Rome, la cérémonie du triomphe des généraux victorieux obéit à des règles censées prévenir les accès d’Hubris et éviter tout débordement d’ego. Ainsi, dans son char, le général défile accompagné d’un esclave qui se tient derrière lui. Ce dernier lui murmure à intervalles réguliers la célèbre phrase : « Memento mori » (« Rappelle-toi que tu es mortel »). Un procédé pour s’assurer que l’esprit de l’homme ne s’enflamme pas. Car l’Hubris est un feu qui consume l’âme avec des désirs de grandeur et de richesses.

Jacob Cohen

25 janvier 2021